Le 20 Juillet 2024, le Sol.Ex. atteint l’altitude barométrique de 5506m, battant haut la main le record du monde d’altitude en catégorie « ultralight électrique »

Ce record du monde n’est pas encore officiel, il est en cours d’homologation.

Pesée du planeur en état de vol juste avant le décollage. Pour être sûr qu’il est bien en catégorie FAI « ultralight » (< 400kg)

Pour un record du monde reconnu par la FAI (fédération aéronautique internationale), c’est l’altitude barométrique qui compte. C’est à dire l’altitude mesurée avec un altimètre pneumatique, qui mesure la pression d’air.

L’altitude mesurée avec un GPS est bien plus précise aujourd’hui que l’altitude barométrique. Sauf que pour les premiers records – réalisés avant l’apparition des GPS – les altimètres pneumatiques étaient les seuls appareils utilisables. Et il serait bien délicat de changer la procédure de mesure des records, imaginez si deux candidats avaient des résultats très proches mais avec des méthodes de mesure différentes…

Dans le cas du Sol.Ex., aucun doute : en catégorie RAL1E (ultralight électrique monoplace pilotage 3 axes), le record précédent était à 2366m ! Et toutes catégories d’ultralight électrique, le record était détenu par un paramoteur (parapente à moteur), à 4489m. Le Sol.Ex. est allé bien au dessus !

Trace de vol. Attention, l’altitude barométrique affichée à 5492m est à corriger avec l’altitude barométrique du terrain de départ ce jour là.

Notez que les planeurs classiques peuvent régulièrement monter à ce genre d’altitude, et même parfois beaucoup plus haut. C’est possible lorsqu’il y a de l’ »onde », c’est à dire des conditions météorologiques précises.

Mais ce qui est marquant ici au delà du chiffre atteint, c’est que ce jour là, seul le Sol.Ex. pouvait monter aussi haut sans dépenser un seul atome de carbone :

  • Les avions électriques n’ont pas assez d’autonomie électrique pour monter si haut
  • Le « plafond », c’est à dire l’altitude maximale des ascendances (mouvements d’air verticaux) était autour de 4800m (au GPS). Un planeur classique, ou un parapente, un oiseau ou un deltaplane, n’auraient pas pu monter plus haut.
  • Un avion solaire, grand et léger – donc fragile – n’aurait pas du tout aimé les turbulences qu’il y avait dans les basses couches (il y avait de bonnes ascendances, donc c’était turbulent), il n’aurait probablement pas décollé.

=> le Sol.Ex. a décollé avec son moteur électrique, a dépensé à peu près 40% de batterie pour le décollage. Ensuite, moteur coupé il a fait quelques heures de vol à voile, exploitant les ascendances pour monter à 4800m. Durant ces heures, les panneaux solaires ont rechargé les batteries à 100%. Arrivé là haut batteries pleines, le moteur a permis de monter 1000m plus haut !

Cette performance montre une nouvelle fois le caractère novateur et hors des standards de cette machine qui mixe le vent et le soleil, le vol moteur et le vol à voile.